Tirages Noir et Blanc argentiques

Jenny Ecoiffier est une des premières stagiaires de Claudine et Jean-Pierre Sudre en 1971. Elle perfectionne auprès d'eux sa maîtrise de la prise de vue et du tirage. Dès lors elle a toujours réalisé elle-même toutes les étapes de la photo argentique noir et blanc pour son travail tant professionnel que personnel : prises de vues, développements, tirages, photogrammes et collages.

Ses thèmes de prises de vues concernent essentiellement les objets, les natures mortes, les paysages urbains, les intérieurs ; en général tout ce qui découle de l’activité humaine.

Elle considère le tirage comme une étape déterminante de ses œuvres personnelles.
Ses tirages d’exposition, en séries limitées, sont réalisés généralement sur papier glacé séché épais Record Rapid, Brovira d’Agfa et Oriental.
Elle utilise différentes techniques comme les virages, les colorisations, les oxydations, les surimpressions et les collages.

Une grande partie de ces images a été présentée dans l’exposition de la Société Française de Photographie, La cinquième porte, en 1990 avec, en présentation, un texte d’Olga Wormser-Migot :
« Et la cinquième porte s’ouvrait sur la plaine. Cette phrase onirique d’André Gide s’adapte parfaitement à l’ambiance que font naître les photographies dues au regard et à l’imagination de Jenny Ecoiffier. Portes qui s’ouvrent sur des jardins recueillis, Palais Royal ou square proche de la Bibliothèque Nationale, haute fenêtre ou pendent des linges quotidiens, visions fugitives de Toulouse ou d’Amsterdam, rues vides où des voitures, des bicyclettes, attestent seules le passage des vivants ; soudain, figure humaine en forme d’apparition, portails de nefs ou de parcs ou de maisons à cacher un secret, une vie ; mais toujours matière à songes, bonheur ou regret. »