Foyer du théâtre de Cachan, 2006.
Cet ensemble de 19 triptyques est une mise en images d’émotions de fantasmes ou de rêveries. Toutes ces images, qu’il s’agisse de photos simples ou de surimpressions sont des photographies argentiques tirées à partir d’un ou plusieurs négatifs originaux.
Voir aussi les Nouveaux Contes du Rat...
Le triptyque s’impose, en tant que forme, comme le sonnet ou le quatrain, la cantate ou la sonate pour la poésie ou la musique. Cette forme invite le regard à la ballade soit par une course linéaire soit par renvoi de l’une à l’autre des images, créant parfois de petites saynètes dont le texte serait à inventer et où le rêve peut être laissé à l’imagination de chacun.
La composition, au niveau de la taille des images et des rapports de leur forme, crée un rythme et donne son architecture spécifique à chaque triptyque. Le contraste des valeurs de gris ou leur rapprochement, le dépouillement d’une image ou la surcharge d’une autre peuvent aussi renforcer le symbolisme de chaque ensemble.
Certains triptyques sont nés de la rêverie autour d’un objet devenu étrange par son décalage avec les usages et l’esthétique du temps présent. D’autres, détournant le sens de l’image présentée, à la manière de certains discours pleins de sous entendus, relèvent plus des hasards de la rencontre d’une réalité plus étrange qu’un rêve. Beaucoup de ces oeuvres font référence à certains classiques d’autrefois tels que les vanités ou à des évènements autobiographiques.
Certains triptyques empruntent des œuvres ou fragments d’œuvres à d’autres artistes contemporains, avec leur accord.